Le Brésilien Cesar Cielo (22 ans) a une nouvelle fois remporté une finale devant deux Français, Frédérick Bousquet et Amaury Leveaux, sur 50 m nage libre, hier, deux jours après son 100 m libre victorieux, lors des Championnats du monde à Rome.

Cielo, champion olympique sur 50m libre, a coiffé sa première couronne mondiale jeudi sur 100m libre, record du monde à la clé (46 »91), en battant le maître de la distance, le Français Alain Bernard, suivi de Bousquet, partenaire d’entraînement du Brésilien aux Etats-Unis. C’est décidément une habitude pour le jeune nageur de 22 ans, qui à Pékin, en finale des jeux Olympiques sur 50m libre, avait déjà maté Leveaux et Bernard.

Historique quand même pour les Français

Malgré tout, la présence d’un Français sur un podium mondial du 50m libre messieurs est un fait d’arme unique dans l’histoire de la natation française, qui plus est avec deux Bleus. Après son succès sur 100m libre, Cielo était le grand favori de la course juste devant Bousquet, qui détient le record du monde depuis avril (20 »94). Meilleur partant de tous, Cielo a pris l’avantage dès le départ et n’a laissé personne revenir et le priver de ce titre (21 »08). En revanche, la bataille a été serrée entre Bousquet (21 »21) et Leveaux (21 »25). Bousquet (28 ans) s’est enfin offert sa première médaille d’argent sur un grand rendez-vous, deux jours après le bronze sur 100m libre. «Je ne pouvais pas rêver mieux… si ce n’est la médaille d’or, bien sûr! Je suis très heureux d’être deuxième, cela confirme les espoirs que Brett (Hawke, son entraîneur) a placés en moi sur 50m», a-t-il expliqué.

Moment particulier pour Leveaux

Bousquet, satisfait d’avoir gardé son record du monde, est allé féliciter dans l’eau son compère Brésilien, tout comme il l’a fait avec Leveaux, qui a fait une belle performance étant donné les conditions dans lesquelles il a abordé l’événement. Leveaux, vice-champion olympique 2008, est arrivé après une année rendue difficile par son manque d’implication à l’entraînement et la polémique sur les combinaisons. Mais surtout, il a été très affecté par le décès de son père, qu’il a appris alors qu’il était dans la compétition. «C’est un moment particulier. Malgré la difficulté, j’arrive à passer au-dessus, à être sur le podium. Ca aurait pu être pire. (…) C’est quand même une médaille aux Championnats du monde, elle arrive après les Jeux. C’est bien, je suis content», a déclaré le Mulhousien qui avait envisagé de quitter l’Italie. Sur le podium, Cielo, décidément rompu à certaines habitudes, a encore versé des larmes, qu’il essaye pourtant de contenir en se pinçant les lèvres. Il a été particulièrement ému lorsque les 10.000 personnes présentes dans la piscine bordée de pins parasols, ont accompagné l’hymne de leurs applaudissements.

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